04/06/2010
Luc le cousin - 8
XIIIè RALLYE MONTE-CARLO HISTORIQUE - 29 JANVIER-3 FEVRIER 2010
Soixante ans exactement après la dernière participation de Guy Lapchin au Rallye de Monte-Carlo 1950 sur Dyna Panhard, Jean-Luc et moi engageons une Ford Escort RS 2000 n°87 au départ de Reims. Je n'ai eu qu'un mois pour me familiariser avec l'auto, avec le pilote, et avec l'équipe d'assistance en fourgonnette Ford Escort 45, constituée de Christian et de Jean-Paul, que nous retrouvons à l'hôtel à Reims la veille des vérifications techniques. C'est mon premier rallye de régularité...
La météo n'est pas enthousiasmante, enfin ça dépend de ce que l'on cherche : chutes de neige annoncées pendant tout le rallye, et ce dès le départ. Mais il pleut à Reims, ce qui ne nous empêche pas de monter les pneus cloutés car la neige tombe à Langres au premier CH. La traversée du Jura et de la Chartreuse en pleine nuit s'annonce épique.
Les motards nous mènent en cortège jusqu'au départ de l'hôtel-de-ville. J'essaie de me reposer un peu avant le départ, car la pression est forte, mais les flashs des appareils photos me gênent. Enfin nous voilà sur le podium : à peine le temps de réaliser que nous sommes bien au départ du 13è RMCH, que nous nous enfonçons dans la nuit glacée. Il y a beaucoup de spectateurs dans les villages de Champagne traversés, massés au niveau des ronds-points principalement. L'an dernier, j'étais un de ceux-là... Le road-book est simple, la route est belle jusqu'au CP de Brienne-le-Chateau où nous mangeons un sandwich. La neige fait son apparition vers Colombey-les-deux-Eglises, et au CH de Langres, il y a bien 5 à 10 cm sur la route.
http://rallyeracing.canalblog.com/archives/2010/01/30/167...
Elle s'estompe dans la traversée du val de Saône, puis revient dès Poligny. Au CH de Champagnole, nous rejoignons les partants de Copenhague et de Bad-Hombourg. Puis c'est Saint-Laurent-en-Grandvaux, Saint-Claude et Belleydoux. Il n'y a plus qu'une trace dans la neige fraîche, d'où l'impossibilité de doubler. La Citroen SM n°86 de Charlot se range et nous suivons une R8 Gordini Norvégienne. http://www.youtube.com/watch?v=-gXjrusXTL8&feature=re...
Une Ford Mustang est en perdition dans le bas-côté. Notre Ford poursuit sa route en zigzaguant. Il reste à franchir le Col du Chat depuis Chanaz, avant de redescendre sur Chambéry. Dans un bruit formidable Castelein/Duez nous rattrapent en Austin Healey, mais nous les tenons à distance sur la hauteur enneigée. Avec leur n°4, ils sont à la bourre, puisque nous pointons dans les temps au CH de Chambéry, où nous retrouvons notre assistance : tout va bien.
Nous attaquons le Massif de la Chartreuse plutôt confiants. La neige continue de tomber, et les 20 cm sur la route nous obligent presque à chaîner, mais ça passe tant bien que mal jusqu'au CP de Saint-Pierre-de-Chartreuse http://www.youtube.com/watch?v=9j_SfQEZIvw. Dans la descente sur Grenoble, nous doublons une autre Ford Escort RS 2000 n°64 de Buhot, ancien pilote : c'est plutôt bon signe mais il ne faut pas traîner, le retard s'est accumulé. Le jour se lève et nous fonçons à l'assaut du Col Bayard par la route Napoléon, que nous franchissons dans le brouillard. La fatigue se fait sentir, pourtant j'essaie de rester concentré, nous ne nous sommes pas encore perdus. Le CP de Gap est avalé, puis Digne par les cols de Maure et du Labouret, Barreme et enfin Saint-André-les-Alpes. Nous avons rattrapé notre retard et disposons d'un petite quart d'heure au CH. Mais au moment de pointer déboulent des turinois surexcités, qui ont traversé les Alpes dans des conditions dantesques. Ils nous font perdre une minute = 100 points de pénalités. La tension est palpable tout-à-coup, je n'en mène pas large à l'approche de la 1è ZR de La Bollène-Lucéram.
ZR 1 la Bollène - Lucéram 30 km
Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette 1è ZR tant l'appréhension est forte. Il y a beaucoup de virages, la route est sèche et ensoleillée. Je suis surpris de voir le panneau fin aussi rapidement.
Nous sommes 47è. Ca met en confiance, et ça donne le niveau auquel nous évoluerons peu ou prou pendant le rallye.
1è soirée à Monaco
Je n'ai qu'une envie, c'est de prendre un bain et de dormir tellement je suis abruti. Je découvre la Riviera : les maisons en terrasse, les palmiers, les mimosas en fleurs,.... et les grands hôtels. Nous descendons au Fairmont. Nous dinons avec les frères Bonoron (Porsche Alméras). Le confort de l'hôtel m'est indifférent vu mon état de fatigue.
Nous sommes classés 141è ce soir, pour une bête pénalité prise au CH de Monte-Carlo Country-Club pour une minute d'avance : nous pensions à tort que la minute de retard de Saint-André-les-Alpes se rattrapait, en fait il s'accumule = 600 points. Nous apprenons que les ZR 2 et 3 sont annulées car les cols du Corobin et de Fontbelle sont impraticables.
Monaco - Valence
Après une nuit réparatrice, nous quittons Monaco sous la neige, pour nous élever au-dessus de la vallée du Var par une très jolie route menant à la Clue de Saint-Auban http://www.dailymotion.com/video/xdw1rh_citroen-sm-au-13e.... Les ZR 2 Norante - Digne et ZR 3 Thoard - Sisteron ayant été supprimées, nous nous dirigeons directement vers le CH de Tallard par le Col des Lèques et le Col de l'Orme. Aller à Thoard devient aléatoire.... (facile !) http://www.dailymotion.com/video/xc4q9z ... ecarl_auto
A Tallard nous rencontrons Bob Neyret himself !
Elle est enneigée sur presque tout le parcours, et nous espérons qu'il reste assez de clous sur les pneus de l'an dernier. Le peu de paysage que je vois est magnifique en montant sur le Col de Faye, puis le plateau qui suit. Nous faisons le 20è temps.
Sans traîner nous partons pour Die, où nous rejoignons l'assistance car un changement de pneus est nécessaire pour avoir le maximum de grip dans le Col de l'Echarasson. Un quart d'heure suffit pour faire le plein, changer les quatre roues, boire, pisser et manger un peu (des barres de céréales). Nous pouvons monter tranquilles jusqu'à la Cime du Mas par les Cols de Rousset, de Saint-Alexis et de Proncel.
ZR 5 La Cime du Mas - Saint Jean en Royans 23 km
Le Col de Carri est dégagé, et je suis tout d'abord très perplexe devant la facilité de cette spéciale tant redoutée. Mais au km 10 c'est la culbute : je me dis "non, il va pas prendre par là ?!" en nous engageant sur une toute petite route forestière plus habituée aux skieurs qu'aux voitures, fussent-elles de course. Entre les deux murs de neige, les skieurs détalent comme des lapins et les spectateurs lèvent les bras au ciel, c'est l'apothéose ! A coups de grandes glissades et de klaxon, nous rattrapons une Alpine A110 (de location) du Team Comas, qui ne se range pas ! Elle finit par faire un tout-droit et nous pouvons la passer, mais les 25 secondes de retard prises sont difficiles à récupérer. Une glissade un peu trop vive nous fait heurter l'aile arrière gauche dans le talus de neige. Nous atteignons Saint-Jean-en-Royans avec le 62è temps. http://www.youtube.com/watch?v=U3zZ8YkeW_c&feature=re...
http://www.forum-auto.com/automobiles-m ... 6-1050.htm
Nous passons le CH de Saint-Nazaire-en-Royans dans les temps, puis nous gagnons Valence à la nuit tombée pour un repos mérité. Nous sommes ce soir à la 61è place, à 10 places de Waldegard, nous avons remonté 80 places ! Déjà devant, c'est la bagarre (belge) entre Lopes et Lareppe.
Nous nous dirigeons ensuite vers Burzet par le très joli village de Chirols dans la haute vallée de l' Ardèche. Burzet sera la spéciale qui tue.
ZR 7 Burzet - Dornas 44 km
Belle route enneigée, glacée au niveau des ponts et à l'ombre des sapins chargés de neige. Mais à 10 km de l'arrivée, bug du cadenseur qui se remet à "départ Burzet" avec une avance de 1326 sec !! Nous terminons au pifomètre et faisons le 211è temps...
ZR 8 Saint-Bonnet - Saint-Bonnet 24 km
Là c'est la piste de ski, toute en glisse. Nous doublons la Citroën DS de Bob Neyret qui est au trou ! Nous faisons le 33è temps à jeu égal avec les Aime, mais devant guizou cette fois ! http://www.youtube.com/watch?v=u3dySoVNjqU&feature=re...
Je n'ai aucun souvenir de cette spéciale sèche, la fatigue sans doute.... Nous faisons le 50è temps.
Par contre, la descente sur Tournon est sublime par la route panoramique.
Nous filons à l'hôtel faire une pause, avant de revenir sur le parc fermé. Les numéros 200 arrivent. Tout-à-fait par hasard, nous passons devant le podium au moment où arrive une Ford Escort RS 2000 mk I, et le speaker annonce que le pilote cherche un roulement avant. Nous allons le voir car nous avons peut-être ce qu'il cherche dans la fourgonnette. Mais les roulements de mk I et de mk II ne sont pas les mêmes ! Heureusement, nous avons un roulement avant de fourgonnette qui est compatible. Le pilote est aux anges. Ensuite, nous partons dîner, ce qui n'est pas du luxe.
Les départs sont toujours difficiles pour moi, car je ne récupère guère la fatigue accumulée, les nuits sont agitées : le film des spéciales de la veille passe en boucle ininterrompue....
Pourtant le lever de soleil sur le Vercors est magnifique, d'autant qu'il a neigé pendant la nuit. Au Pont d'Espenel, nous empruntons la route étroite vers Saint-Nazaire -le-Désert, qui porte mal son nom, car de nombreux spectateurs sont déjà présents pour ce qui sera la plus belle spéciale du rallye.
Le soleil à peine levé, la neige est encore fraîche sur la route, mais je plains les concurrents qui passeront une heure après nous : quand le soleil donnera, ce sera le vrai miroir. Et effectivement il y aura de la casse..., car la route est étroite et escarpée, les ponts sont nombreux, et les points de vue sont sublimes : le passage du Col de Pommerol est un grand cru ! Nous voyons d'ailleurs quelques traces de tout-droits avant les ponts gelés... Nous avons des difficultés à tenir la moyenne sur les parties à l'ombre, et à la rattraper ensuite. Nous faisons le 77è temps, en ayant introduit un coefficient qui ne s'avère pas payant, "le mieux est l'ennemi du bien". Les pointures patinent comme nous : 30è temps pour Lopes juste devant la Citroën AMI 6, 41è temps pour Lareppe, 46è temps pour Bilou et Greg. Seuls Saby et guizou sont réguliers avec les 12è et 14è temps.
ZR 10 Villars-sur-Var - Tournefort 13 km
Dès le départ donné, nous roulons effectivement sur les cailloux, surtout que la route est en travaux. Et à Tournefort évidemment, ça tourne fort...!
Nous rejoignons notre fourgonnette d'assistance à la sortie de l'autoroute, pour ensuite gagner le CH d'Eze avec suffisamment d'avance pour manger un peu et se dégourdir les pattes dans le vieux village.
Je laisse mon pilote se reposer à l'hôtel car la nervosité devient palpable avant la dernière nuit, confirmée par Daniel qui me dit : "la dernière nuit, les concurrents se lâchent et il y a de la casse, surtout que ça glisse là haut". Nous voilà prévenus. Nous sommes ce soir à la 55è place.
Puis c'est le départ pour la folle nuit du Turini :
ZR 12 Col de la Madone - Saint-Siméon 15 km
Mon pilote part comme une balle de flipper, et les vibrations sont telles que je ne peux plus lire le trip, alors je donne un temps quand je peux. Le Col des Banquettes porte bien son nom, car je ne touche plus la mienne..... Quelquechose me tombe sur les pieds, je crois que c'est la boîte à gants, mais non, c'est le cale-pied qui s'est retourné. L'embranchement dans CV07 vers Saint-Siméon est mortel, et de ma vie je n'ai vu des routes aussi étroites et (tor)tueuses. Il est impossible de dépasser et nous sommes retardés pour finir par un gros wagon Mercédes dans les derniers virages verglacés qui mènent au CH de l'Escarène. Nous pointons dans les temps, mais je me demande comment on peut faire de la bonne régul' sur des routes pareilles ! Nous faisons le 60è temps, guizou le 79è.
ZR 13 Col de Braus - Lucéram 60 km
Les routes impossibles continuent : des épingles tous les 100 m prises au frein-à-main, de la terre, du verglas, des petits rochers qui bordent la route, etc..., ça secoue dans tous les sens, les quelques points que j'arrive à faire relèvent des décalages conséquents, peut-être dûs aux trajectoires, en 60 km ça peut ! Au détour d'un virage du Col de l'Ablé, une Alpine A110 (encore une) a fait un tout-droit sur le verglas, nous ne pouvons l'éviter et la tapons à l'arrière, Jean-Luc ne les aime pas celles-là ! Nous poursuivons avec un phare en moins et l'Alpine aussi... Nous faisons le 120è temps, guizou le 25è...
Par L'Escarène et Peille, nous reprenons le départ au Col de la Madone, avec une moyenne plus élevée cette fois. Je crains le pire, mais Jean-Luc part moins vite et je suis dans de meilleures conditions, ou bien je commence à m'habituer à ces routes impossibles : 42è temps, guizou (coincé) 113è.
Après cette nuit de folie, je suis cassé. Il est 3 heures du matin, et nous sommes levés depuis 5h30... Je m'écroule dans le palace l'Hermitage.
Ensuite nous déjeunons avec Claude Jullian, qui commentait en direct les CH de Tallard, Tournon et Monaco sur http://www.kissfm.fr/operation-speciale.asp et qui a été ma voix hivernale préférée pendant ces dernières années. Puis nous nous promenons dans Monaco.
ZR 15 Monaco - Monte-Carlo 2 km
C'est la soirée de gala, tous habillés en noir et blanc :
Who am I to desagree ?
I travel the world
And the sevens seas
Everybody's looking for something".... (Eurythmics)
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03/06/2010
Guy Lapchin le pionnier - 33
LE FIGARO - VENDREDI 10 AVRIL 1936
Sport automobile : Schell sur Delahaye prend la première place du 15è Paris-Nice. Dans la dernière épreuve de cet important meeting, la course de côte de la Turbie, Von Stück triomphe en battant le record.
Nice, 9 Avril (de notre correspondant particulier). Le dernier acte de Paris-Nice s'est joué aujourd'hui, dans la côte de la Turbie. En effet, cette épreuve qui cloturait le meeting de Nice, dont le concours de tourisme avait été le prélude, était incorporée dans le classement de la démonstration routière. Cette incorporation a, cette année, revêtu une importance capitale, car elle a, en définitive, apporté une perturbation complète au classement général. D'un hâtif, mais décisif pointage, on relevait, en effet, avant la démonstration de cet après-midi, dans la côte fameuse, que Lebuègue, sur Delahaye, arrivant nettement distancé, avait une telle avance qu'il paraissait ne pouvoir être inquiété. Or l'invraisemblable s'est produit, au mépris de toute attente, et à la surprise générale, non seulement Lebègue a été dépossédé de la victoire qu'il avait à portée de la main, mais encore, il a été rétrogradé à la neuvième place. La raison de ce véritable coup de théâtre est que, très certainement impressionné par la partie qu'il jouait, Lebègue, au départ, s'est embrouillé dans ses vitesses et que voyant sa confusion, au lieu de prendre son temps et se ressaisir, il se laissait glisser dans la côte en marche arrière, avec l'intention de prendre un nouveau départ. Mais le règlement est inexorable, et avant qu'on ait pu prévenir Lebègue que cette manoeuvre était interdite et qu'il ait repris la route, il avait perdu une minute et demie et, en même temps, le bénéfice d'un bel effort qu'il avait accompli depuis son départ de Paris. De tous ceux qui s'employèrent pour lui ravir la palme, c'est Schell, également sur Delahaye, qui fut le plus favorisé. Il l'emporte de justesse sur Carrière (Matford), qui fut un excellent second.
Dans les dix premiers classés, sur les trente-cinq qui prirent part à l'épreuve de ce matin, car il y eut quatre abstentionnistes, on notre une très belle performance de Delahaye qui, outre la belle place de Schell, voit la plupart de ses représentants figurer aux places d'honneur. Il semble que, cette année encore, Delahaye songe à collectionner les trophées. Bel exemple de persévérance de la vieille marque française, revenue à la course, qui récolte ainsi ce qu'elle a semé avec patience et persévérance. La place de Carrière et de Matford est toute normale. C'est la suite logique du brillant classement du dernier Rallye de Monte-Carlo. Même remarque à l'actif de Melle Lamberjack, conductrice remarquable, qui avait en main une rapide, souple et maniable Hotchkiss et qui, avec une remarquable virtuosité, a enlevé la Coupe des Dames et un beau classement. Et ainsi prend fin ce 15è Paris-Nice, bien digne de ceux qui l'ont précédé, dont l'organisation fait le plus grand honneur à l'Automobile-Club de Nice, qui a su se dépenser efficacement.
Classement général : 1. Schell (Delahaye), 1576; 2. Carrière (Ford), 1593; 3. Melle Lamberjack (Hotchkiss), 1621; 4. Pouderoux (Citroën), 1632; 5. Lapchin (Riley), 1633; 6. Mme Rouault (Delahaye), 1639; 7. Perrot (Delahaye), 1655; 8. Florimont (Hotchkiss), 1664; 9. Lebègue (Delahaye), 1068; 10. Paul (Delahaye), 1681.
Lapchin prend la première place des voitures de faible cylindrée. Melle Lamberjack enlève la Coupe des Dames. L'équipe Delahaye gagne la Coupe de l'Auto.
Demain un important meeting se déroulera à Nancy. L'Automobile Club Lorrain organise, demain, pour la troisième fois, un imporant meeting, qui se disputera sur le Circuit lorrain et comprend plusieurs épreuves réservées aux motocycles et aux voitures. La journée commencera par deux épreuves d'une heure pour les motos. Ensuite aura lieu une épreuve réservée aux voitures de série figurant aux Salons français et étrangers 1933-34-35. Ces voitures devront être conformes aux catalogues courants des marques. De nombreux concurrents de valeur sont inscrits, notamment Mmes Ithier, Lamberjack, Roux, Schell, Pierrette Dax, G. Rouault, MM. Gaston Descollas, Guy Lapchin, Caffart, Nebout, Quintin, etc. Enfin, pour terminer ce programme, épreuve réservée aux voitures de course (formule internationale) sur 3 heures. Elle verra au départ 20 voitures aux mains des meilleurs conducteurs. Voici d'ailleurs la liste des engagés : Sommer (Alfa Roméo), Wimille (Bugatti), Comotti (Alfa Roméo), Durand (Bugatti), Montier (Ford), Brunet (Maserati), de Sauge (Bugatti), Delorme (Bugatti), etc.
23:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
Guy Lapchin le pionnier - 32
LE FIGARO - MARDI 7 AVRIL 1936
Nice, 6 Avril (de notre correspondant particulier). Les concurrents du Critérium International de tourisme automobile Paris-Nice sont parvenus, ce matin, au terme de leur randonnée. Partis 41, Samedi, de Paris, sous la pluie, ils sont arrivés 39 à Nice, sous un soleil radieux, après avoir en trois étapes couvert 981 kilomètres. Seule la première étape, Paris (Orly)-Montluçon, fut fatale à deux d'entre eux Melle Hellé-Nice et Mazaud, qui furent éliminés. Les deux autres étapes Montluçon-Le Puy-Aix en Provence et Aix en Provence-Nice n'amenant aucune défection. Le contrôle d'arrivée fonctionna de 11h à 11h30 au pont du Var, à l'entrée de Nice. Peu avant son ouverture, s'y présentaient Mr Edouard Portai, président de l'Automobile-Club de Nice et Côte d'Azur, âme de cette belle épreuve, et Mr Petit, directeur de la course. Le premier contrôlé fut à 11 heures précises le sympathique Lamberjack, au volant de son autocar Saurer-diesel, d'où s'échappaient des flots d'harmonie. Sans interruption, dès lors, les arrivées se succédèrent. La première conductrice fut Mme Lamberjack, qui pilotait une Hotchkiss ; la nièce du fameux champion semble vouloir marcher sur les traces de son oncle. Melle Marinovitch, Mme Siko, Mme Rouault, Mme Schell, Mme Mareuse, Mme Dubuc-Taine s'y présentèrent ensuite, rivalisant d'élégance dans de coquets ensembles très sport. A la fermeture du contrôle, les 39 arrivées enregistrées étaient :
- Catégorie 5 litres : Le Bègue (Delahaye), Michparis (Delahaye), Mme Schell (Delahaye), Testers (Lincoln Zéphyr), Trintignant (Terraplane), Paul (Delahaye), Mme Mareuse (Hotchkiss), Veyron (Bugatti), de Boer (Chevrolet), Mme Marinovitch (Matford), Vallée (Hotchkiss), Ravenel (Bugatti), Perrot (Delahaye), Melle Lamberjack (Hotchkiss), Carrière (Matford), Mme Rouault (Delahaye), de Chateaubrun (Bugatti), Florimond (Hotchkiss), Mme Siko (Delahaye), Callyart (Delahaye).
- Catégorie 3 litres : Léger (Panhard), Péguy (Talbot), Rossi (Talbot), Chaumette (Talbot).
- Catégorie 2 litres : Pfister (Citroën), Cousin (Salmson), Barré (Citroën), Pouderoux (Citroën), Mme Dubuc-Taine (Licorne).
- Catégorie 1500 cc : Lapchin (Riley), Robert (Lancia), lord Patrick (MG Magnette).
- Catégorie 1000 cc : Martin (Singer), Savoye (Singer), Angelin (Singer), Autocar Lamberjack (Saurer-diesel).
Les concurrents avaient un quart d'heure pour gagner le parc fermé installé sur la Promenade des Anglais, où, après le déjeuner, se déroulèrent les épreuves de classement, braquage, ralenti, accélération, vitesse, freinage, que suivirent avec intérêt une nombreuse assistance.
Le classement général de l'épreuve sera publié Jeudi, après la course de côte de la Turbie. (J. Rouillot)
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